

Premier Tour Municipales : 15 mars 2026
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Bilan et perspectives : entretien avec Philippe Perron.

Quels étaient les grands objectifs fixés en 2020 ? Ont-ils été tenus ?
Notre projet municipal reposait sur trois piliers : l’amélioration du cadre de vie, le développement des services à la population et la transition énergétique. Oui, ces engagements ont été tenus. Nous avons modernisé les voiries structurantes, renforcé les services périscolaires et engagé des actions concrètes en faveur de la biodiversité et des économies d’énergie, notamment à travers la rénovation énergétique de plusieurs bâtiments publics. Ces réalisations sont le fruit d’un travail collectif, porté par les adjoints et les services municipaux, dont cette interview rend compte plus en détail.
Quelles réalisations retenez-vous en priorité ?
Je citerai la nouvelle salle de réception La Papeterie, qui connaît un réel succès. Très demandée pour les événements familiaux et associatifs, elle génère des recettes qui couvrent son fonctionnement : elle ne coûte donc rien aux Villerestois. La rénovation complète de la salle des sports, équipement majeur pour les associations et les écoles, constitue également une réalisation importante.
Comment décririez-vous le fonctionnement de votre équipe municipale ?
Nous avons travaillé dans la confiance et la complémentarité. Chaque adjoint a porté ses dossiers avec engagement et sérieux. Les conseillers municipaux ont été assidus dans les différentes commissions. Je les remercie très sincèrement pour leur investissement.
Avec toutefois un bémol :
Pendant neuf ans, l’adjoint à la voirie et à l’éclairage, aujourd’hui candidat déclaré aux prochaines élections municipales, a disposé du budget le plus important de la commune. À ce titre, il a pleinement participé à la préparation et au vote de nos budgets, et il a accompagné de nombreux projets qu’il met aujourd’hui en avant.
En 2023, lorsque la guerre en Ukraine, l’explosion du coût de l’énergie et des matériaux, ainsi que les conséquences du Covid, ont fortement renchéri nos dépenses, nous avons été contraints de proposer un rattrapage modéré de la fiscalité locale.
L’objectif était clair : ne pas dégrader nos services publics, ne pas augmenter le prix des repas de cantine, ne pas baisser les subventions aux associations et préserver autant que possible le pouvoir d’achat des Villerestois.
L’ancien adjoint a choisi de voter contre ce rattrapage, puis de prendre ses distances avec l’exécutif. C’est son droit. Mais il est important que les Villerestois disposent de tous les éléments pour comprendre le contexte.
Ce rattrapage, il l’a refusé. Il a voté contre, tout en continuant à revendiquer les investissements de voirie qu’il avait pilotés. C’est à ce moment-là que nos chemins se sont séparés : on ne peut pas exiger toujours plus pour la voirie et, dans le même temps, refuser les moyens de financer ce que l’on demande.
Car la réalité des chiffres est la suivante :
– Entre 2014 et 2026, l’inflation cumulée dépasse les 20 % (source : INSEE, indice des prix à la consommation – IPC).
– Sur la même période, nous avons baissé nos taux communaux de 1 %.
– En euros constants, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation, la charge fiscale réelle par habitant a donc diminué d’environ 18 %.
Un exemple simple :
Une taxe de 1 000 € en 2014 aurait dû atteindre environ 1 180 € en 2026 pour suivre l’augmentation générale des prix. Nous l’avons maintenue à 990 €.
Autrement dit, alors que tout poussait à la hausse, notre gestion maîtrisée a permis de protéger les contribuables : le Villerestois paie aujourd’hui moins en termes réels qu’en 2014, tout en bénéficiant de services et d’équipements nettement améliorés.
Je tiens à saluer l’engagement de tous les adjoints et conseillers qui ont assumé ces choix, toujours guidés par l’intérêt de Villerest.
Y a-t-il des regrets ou des projets que vous auriez souhaité voir avancer davantage ?
Bien sûr, il reste toujours des regrets. Mais avec l’expérience, on sait que tout ne peut pas se réaliser en un seul mandat. Les contraintes de l’État, l’évolution constante des normes… tout cela rallonge les délais. Certains projets structurants demandent du temps. L’essentiel est que des bases solides aient été posées pour qu’ils puissent se poursuivre lors du prochain mandat.
Et pour la suite, quels sont les grands enjeux à venir pour Villerest ?
Il faudra continuer à conjuguer qualité de vie, maîtrise des finances et anticipation des transitions à venir — climatiques, écologiques, démographiques et technologiques. Parmi les priorités figurent la sécurité du quotidien, l’adaptation des bâtiments au changement climatique, le logement et le développement de la mobilité douce.
Nous souhaitons également mettre en place des relations nouvelles, plus étroites et plus constructives avec le monde associatif. Villerest compte 60 associations : nous voulons leur proposer une « Maison des associations ».
En matière de sécurité, qui constitue notre priorité absolue, nous souhaitons augmenter les effectifs de la police municipale à trois agents dès le début du prochain mandat, si nous sommes élus. L’objectif est de renforcer la proximité, avec un leitmotiv clair : « voir et être vu ».
Un dernier mot pour les habitants ?
J’ai servi Villerest avec cœur, en écoutant les habitants et en ayant toujours à cœur de transformer la ville pour le bien-être de ses citoyens. Être maire, c’est avant tout servir l’intérêt général. Je remercie les Villerestois pour leur confiance et leur attachement à notre commune. Ce mandat, je l’ai exercé avec probité, sincérité, conviction et respect. Avec l’ensemble de l’équipe municipale, je suis fier du chemin parcouru et honoré d’avoir pu servir Villerest avec toute mon énergie.









